Les ambitions de Jinjiang, le repreneur de SAM Technologies à Viviez
Pour le retour des vacances de Noël, les salariés de la SAM ont été accueillis jeudi par le nouveau patron, Yun Xu. Le président du groupe Jinjiang est optimiste pour la suite.
Jeudi, pour son premier jour dans le bureau de directeur de la Société aveyronnaise de métallurgie (SAM), Yun Xu tient à être clair : «Je n’espère pas venir souvent car ça voudrait dire qu’il y a des problèmes». Pour diriger les 400 salariés, un nouveau directeur sera nommé parmi trois candidats d’ici une dizaine de jours. «J’ai eu une très belle impression des salariés. Ils sont passés tout près d’une liquidation et ne montrent rien», reconnaît le docteur en science des matériaux.
En investissant 40 millions d’euros sur trois ans pour les trois sites du groupe Arche – SAM, Villers-la-Montagne et Alfisa en Espagne – l’objectif visé «est de revenir à leur meilleur niveau, entre 2006 et 2007, avec plus de 200 millions d’euros de chiffre d’affaires. Actuellement, Arche réalise un chiffre de 90 millions.
Opération séduction
Avant de faire grossir le chiffre d’affaires, le nouveau dirigeant veut «diversifier». «Renault représente 80 % du chiffre. Il nous faut récupérer des clients comme Peugeot et multiplier les activités avec la Bosch, que j’ai visitée à Stuttgart ou encore Continental», précise-t-il. Pour séduire de nouveaux clients, l’investissement financera notamment l’amélioration et le renouvellement des outils, la construction de nouveaux bâtiments et rationaliser les flux. Si cela profitera aux trois sites du groupe Arche, la SAM occupe une place particulière pour Yun Xu : «c’est la seule usine qui bénéficie de son propre centre de recherche». Avec cette place en Europe, le groupe Jinjiang a également l’intention de développer le marché chinois. «Nous avons monté une équipe de 20 personnes là-bas pour évaluer les demandes. Nous attendons un retour d’investissement d’ici deux ans». Il n’y a plus qu’à.
Source : La SAM comme un «ticket pour l’Europe» – 06/01/2018 à 08:41 – Loïc Bailles – ladepeche.fr