Société – Premières «rencontres decazeville» les 7 et 8 juin
Comment rebondir après la désindustrialisation ? 100 personnes sont attendues les 7 et 8 juin aux premières «Rencontres Decazeville»; un colloque national autour du partage d’expériences et d’idées.
La fin de la sidérurgie et celle de l’exploitation du charbon à Decazeville ont marqué une période de recul démographique et de baisse d’attractivité du territoire.
Les chiffres de 2015 sont éloquents : le revenu fiscal de référence moyen était de 18 440 € à Decazeville contre 24 761 € en France ; la part de foyers fiscaux imposables était de 32,60 % (61% en France) ; le taux de chômage de 15,30 % contre 10,30 % en France ; le taux de pauvreté de 16,80 % contre 14,10 % en France. La population est plus âgée, moins diplômée.
D’autres territoires ont connu ce phénomène mais ont réussi à créer un nouveau cycle vertueux de développement.
Un groupe d’élus Decazevillois s’est mis en tête de concrétiser l’idée de Christian Lacombe, adjoint au maire, de réunir des acteurs de ces expériences, d’élus locaux (dont les maires de Millau, Decazeville, Bagnères de Bigorre) mais aussi les pouvoirs publics, afin d’échanger et de trouver des solutions. Autour du maire François Marty, Christian Lacombe, Évelyne Calmette, Christian Murat, Alain Alonso, Marc Maza et Patrick Innocenti, épaulés par Anne-Solange Arjeau mettent la dernière main aux premières «Rencontres Decazeville» qui se dérouleront les 7 et 8 juin au cinéma La Strada de Decazeville.
Reconversion
Autour du thème «Nos idées sont notre futur», 100 participants vont plancher sur les questions suivantes : «Moins d’emplois, moins de population ? des pistes à explorer», «Le projet territorial comme barrage à la désindustrialisation», «Territoires en difficulté : quelle dynamique de reconversion?».
«Dans le débat sur l’avenir des zones rurales, la place des services publics et les contraintes budgétaires supportées par les collectivités territoriales, des difficultés nouvelles ne peuvent se superposer à un contexte déjà délicat, principal héritage du passé industriel du pays.
Cependant, il n’y a pas de fatalité et il ne faut pas tout attendre de l’extérieur. Nous avons des ressources et des gens motivés. Des entreprises comme STS, SNAM, Ondulia (dont les patrons apporteront leurs témoignages) sont des réussites et des leviers locaux de développement». Nous reviendrons prochainement sur cet événement.
Vers un rendez-vous pérenne
Au-delà de l’événement national, François Marty espère fédérer les villes participantes afin de garder des contacts constructifs. Mais aussi de faire des «Rencontres Decazeville» un rendez-vous pérenne qui pourrait se dérouler chaque année ou tous les deux ans. La logistique decazevilloise est idéale : les salles du cinéma La Strada pour les réunions, et toute proche, la salle du Laminoir pour restaurer les nombreux participants.