Le Parisien vous propose un tour d’horizon des offres d’emploi pour trouver ou changer de job en 2019. Voici notre top 5 des entreprises qui vont recruter en Occitanie, les métiers et les profils recherchés.
Les opportunités d’embauches pour2019 sont nombreuses et concernent tous les secteurs. Quel que soit son niveau de qualification, des possibilités existent, y compris pour les candidats à la reconversion. Région par région, nous avons établi un top 5 de ce qui constituera, selon nos informations, les plus grosses opérations de recrutement cette année. Focus sur la région Occitanie, où la «Mecanic Vallée» constitue la sixième zone la plus créatrice d’emplois en France.
Notre top 5 des entreprises qui recrutent en Occitanie
1. Airbus (aéronautique)
– Nombre de postes: 1000 CDI
– Profils: ingénieurs, techniciens
– Date: 2019
2. Alten (ingénierie et conseil en technologie)
– Nombre de postes: 700 CDI
– Profils: ingénieurs, développeurs, chef de projet…
– Date: 2019
3. Computacenter (informatique)
– Nombre de postes: 200 CDI
– Profils: techniciens, chef d’équipe
– Date: 2019
4. Thalès (défense et aérospatiale)
– Nombre de postes: 180 CDI
– Profils: techniciens, ingénieurs
– Date: 2019
5. Norauto (réparation automobile)
– Nombre de postes: 150 CDI
– Profils: vendeurs, chefs d’atelier, mécaniciens, techniciens
– Date: 2019
LE SECTEUR D’AVENIR. L’industrie de la mécanique
La Californie a sa « Silicon Valley », l’Occitanie sa « Mecanic Vallée »… « C’est une référence assumée ! » s’amuse Hervé Danton directeur de ce cluster — un groupement d’entreprises, écoles et labos d’un même secteur — fondé en 1998 et labellisé « territoire d’industrie » en novembre dernier. Il s’étale, de Rodez à Limoges, sur les départements du Lot, de l’Aveyron, de la Corrèze et de la Haute-Vienne. « Nous sommes ancrés dans un environnement rural, souligne le directeur. Certains grands groupes sont attirés par les prix de l’immobilier assez bas, tout en étant à proximité de métropoles. »
Le cluster industriel regroupe 216 entreprises de l’aéronautique, l’automobile et la mécanique de précision. Elles emploient 13150 personnes. « Nous prévoyons 480 embauches en 2019, toutes en CDI, avec principalement des ingénieurs, techniciens et opérateurs. Nous n’avons jamais eu autant de recrutements, s’enthousiasme Hervé Danton. Toutes les sociétés, ou presque, émettent des besoins. »
C’est le cas de G. Pivaudran. L’entreprise, qui a fêté ses soixante-dix ans, fabrique les bouchons en métal des flacons de parfum et produits cosmétiques pour Dior, Chanel, Hermès, Cartier, L’Oréal… Une quinzaine d’embauches y sont prévues dans les semaines à venir. « Des opérateurs, outilleurs, monteurs ouvreurs… détaille Marc Pivaudran, président de l’entreprise et petit-fils du fondateur, Georges. Nous formons tous nos collaborateurs car nos métiers sont très particuliers. »
Avec des entreprises de proximité
Le cluster est la sixième zone la plus créatrice d’emplois en France. « Non, l’industrie n’est pas morte ! Nous nous appuyons sur des sociétés à la pointe dans leur domaine, appuie Hervé Danton. Il y a une symbiose entre elles, une vraie dynamique. » Marc Pivaudran se sent « privilégié » : « Nous avons la chance de pouvoir travailler avec des entreprises à proximité, notamment pour les machines, relève le PDG. Nous échangeons aussi souvent sur les ressources humaines, la sécurité… »
Après des « difficultés structurelles » en 2009, l’entreprise s’est relevée pour atteindre un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros en 2018. Grâce, entre autres, à l’environnement du cluster là aussi. « Tout le monde nous a soutenus, remercie-t-il. Être dans une zone attractive permet de revenir plus rapidement dans un cercle vertueux ! »
LA PÉPITE. Une dizaine d’emplois chez Syntony
L’entreprise familiale est devenue incontournable à l’international. Créée par Béatrice et Joël Korsakissok, mari et femme, la société toulousaine Syntony propose un produit unique au monde. Une sorte d’ordinateur avec un logiciel permettant de reproduire un signal de géolocalisation digne d’un satellite, voire mieux. « Quand vous êtes dans un tunnel, le signal GPS ne passe pas, indique Béatrice Korsakissok. Nous avons trouvé la solution ! »
Les métros de Toulouse, Los Angeles (États-Unis) et Stockholm (Suède) s’en sont déjà équipés. « Nous devrions bientôt nous implanter à New York (États-Unis), Paris, Singapour, Montréal (Canada) et Tokyo (Japon) », se réjouit la vice-présidente.
La technologie permet notamment aux agents de localiser facilement une panne et de donner leur position pour éviter des accidents sur les voies. Syntony propose aussi des services de récepteur/simulateur de signaux GPS dans l’aéronautique, avec comme clients principaux Airbus et Ariane 6.
Ce succès entraîne des recrutements. L’entreprise, qui est passée de quatre personnes à l’origine à quarante, va recruter une dizaine de salariés dans les six mois (ingénieurs, responsables qualité, développeurs, chefs de projets…). Des bureaux vont également ouvrir aux États-Unis, au Japon et en Chine.
L’ENTREPRISE HISTORIQUE. Hexis veut grossir encore
Hexis produit des films adhésifs, de décoration, protection et sécurité. /DR Les rames du métro de Paris, la machine à café Senseo, la Formule 1 de Renault, des voitures des 24 Heures du Mans, le bus à impérial de l’équipe de France de football, certains bâtiments de La Défense (Hauts-de-Seine), des devantures de magasins… Hexis est partout. Producteur et distributeur de film adhésif « made in France », le leader du marché français est installé à Frontignan depuis sa création, en 1989.
La société compte 450 salariés dans le monde, dont 200 à Frontignan et une centaine à Hagetmau. « Nous avons des filiales en Allemagne, Suède, Danemark, Australie, Italie, Espagne, Martinique, Guyane et Guadeloupe », énumère Caroline Mateu qui a repris, en 2016 avec son frère, la société fondée par ses parents.
Attachée à « l’esprit familial », elle ne cache pas son intention de poursuivre son ascension et venir chatouiller les « mastodontes américains » présents sur le Vieux Continent. « Petit à petit, nous grignotons des parts de marchés, confie la présidente du conseil d’administration. Nous espérons nous affirmer à l’échelle de l’Europe ! »
Le chiffre d’affaires atteint 99 millions d’euros en 2018, 8 % de plus que l’année précédente. Portée par cette « croissance constante », la société va recruter une quinzaine de conducteurs et opérateurs pour travailler sur des lignes automatisées. « Nous formerons les recrues, souligne Caroline Mateu. Elles seront réparties sur les sites de Frontignan et Hagetmau. »
L’ŒIL DE L’EXPERT. Les métiers les plus recherchés dans la région
Pierre Brossier est responsable du service Statistiques, études et évaluation de Pôle emploi Occitanie. Il explique la situation dans la région : « L’Occitanie est dynamique sur la création d’emplois avec une augmentation de 1,5 % au troisième trimestre 2018. Paradoxalement, nous avons le deuxième plus important taux de chômage en France, à 10,7 %.
Notre industrie continue à être créatrice d’emplois. Les entreprises cherchent des profils très spécifiques comme ingénieur informatique ou monteur-ajusteur. Ce sont, en majorité, des contrats durables mais le recrutement est parfois difficile du fait de la qualification requise.
Plus classique, les embauches se multiplient dans les domaines de la restauration, du service à la personne et des transports. »
RÉGION PAR RÉGION, QUI RECRUTE EN 2019 ?
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