« Comme dans tous les domaines, il y a des entreprises qui vont mal et d’autres bien », souffle Delphine L’Hostis, la secrétaire générale de l’Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM) en Limousin. Elles vont bien mais elles ont du mal à recruter alors que les postes sont bel et bien là.
Mercredi 20 mars, une centaine de chercheurs d’emploi a pu rencontrer des entreprises en recherche de salariés lors d’une rencontre à l’Inisup organisée par la Chambre de commerce et d’industrie de la Corrèze (CCI) et Pôle emploi.
L’industrie souffre « d’un déficit d’image »
« Les gens pensent que ces métiers sont bruyants ou encore sales alors que la façon de faire a changé, regrette Marie-Laure Nesti, présidente de la société Fulgence et Laumond située à Malemort. Il y a des perspectives d’évolution et ce n’est plus monotone. »
L’entreprise Fulgence et Laumond est à la recherche de deux chaudronniers, un monteur et un peintre industriel en alternance. « On a d’énormes difficultés à recruter sur ces postes en souffrance, lance-t-elle. Sur le bassin de Brive, c’est difficile de trouver des personnes. »
« Si on n’arrive pas à recruter, on va devoir refuser des marchés »
Marie-Laure Nesti (Présidente de Fulgence et Laumond)
Un problème qui pourrait en causer d’autres. « Aujourd’hui, si on n’arrive pas à recruter, on va être obligé de refuser des marchés », précise-t-elle. Des marchés, Chèze RVC, en prospecte de nouveaux.
« Quand nous avons repris l’entreprise il y a trois ans et demi, l’activité s’était maintenue, déclare Jonathan Poumarat, le responsable de la société d’Uzerche. Là, nous recherchons un tourneur fraiseur conventionnel en CDI. »
La formation comme entrée
Le gérant a du mal à trouver un salarié pour une raison précise : « Ce poste est “conventionnel”, c’est-à-dire que les machines ne sont pas numériques. C’est dur de trouver quelqu’un car les jeunes qui sortent de l’école ne sont pas formés pour. Evidemment, il y a un perfectionnement en interne, mais ça n’a rien à voir avec une formation. »
La formation n’est plus un souci aujourd’hui. De nombreux organismes proposent un accompagnement, des cursus en continu, contrat de professionnalisation ou encore de l’apprentissage. Parfois, elles sont spécialisées dans les métiers de l’industrie.
Le travail intérimaire en baisse en 2018 en Corrèze
Minimum 50 CDI à pourvoir en Corrèze
Hier, lors de la rencontre entre les entreprises et les postulants, il y avait « a minima 50 CDI à pourvoir sur la Corrèze », indique Geneviève Murat, directrice de l’agence Pole emploi à Brive. De quoi satisfaire un grand nombre de personnes en recherche d’emploi dans ce domaine.
Source: Maryne Le Goff – www.lamontagne.fr – Publié le 21/03/2019 à 09h08 – Les entreprises corréziennes spécialisées dans l’industrie ont du mal à recruter