Suite à une série d’entretiens et de «job-datings», des opérations portes ouvertes en juin et en juillet, l’entreprise de métallurgie Jinjiang SAM a récemment recruté sept techniciens de maintenance. Les prochaines portes ouvertes et entretiens se tiendront en septembre avec pour ambition de trouver une vingtaine de salariés : des techniciens de maintenance, des agents d’administration, des opérateurs de fabrication, des responsables d’équipes et de bureaux d’études. Des formations seront ensuite proposées avec Pôle Emploi pour former du personnel. Des pistes de partenariat avec la Bosch à Rodez, sont également envisagées par la société viviézoise.

De nouvelles pistes avec la Bosch à Rodez

«On est en train de créer un laboratoire orienté 4.0, explorant les dernières technologies dans le domaine de l’automobile. On est donc à la recherche d’ingénieurs automobiles», souligne Corrinne Cabanes, dirigeante du cabinet de recrutement de la société rachetée fin 2017 par le troisième producteur chinois d’aluminium primaire, Jinjiang. Des propositions ont été faites auprès de la Bosch de Rodez, pour «un transfert de personnel», ou pour que des agents de l’entreprise ruthénoise interviennent pour conseiller la société dans sa chaîne de fabrication.

«Il y a des synergies à trouver entre La Bosch de Hambourg, la Bosch à Rodez. On va créer un échange de main-d’œuvre avec des machines communes», poursuit Corinne Cabanes.

L’entreprise insiste sur sa volonté de former des personnes en reconversion ou en recherche d’emploi pour de la maintenance industrielle, profil «pénurique» dans la région.

Une nouvelle organisation «plus libre»

Pour faire face également à leur difficulté pour recruter du personnel d’encadrement, Jinjiang SAM mettra en place, «une nouvelle organisation matricielle» : des équipes de maintenance qui travailleraient plus librement, avec «plus de responsabilités et d’autonomie». Elles évolueraient ainsi en «îlot», pilotant elles-mêmes leur maintenance, avec un système de prime à la clé. «On cherchait des responsables de proximité suffisamment expérimentée dans ce secteur d’activité et dans nos régions. La solution a été de recruter des personnes qui n’avaient pas forcément des compétences attendues et de faire en sorte qu’elles soient responsables dans leur travail. Dans la culture chinoise, le management est plus autoritaire. M. Xu, président de Jinjiang Europe a été, lui, sensibilisé au management matriciel lors de ses études en France, où l’on travaille surtout sur le pilotage de projets avec plus d’autonomie», explique Corinne Cabanes.

Source: La Dépêche du Midi – www.ladepeche.fr Publié le 10/08/2018 à 03:50 – Jinjiang SAM se dirige vers plus d’autonomie dans ses équipes