La PME agrandit ses usines de fonderie et de traitement de surface. Elle bénéficie du coût inférieur de la fonderie par rapport à l’usinage pour certaines pièces aéronautiques.

Alors que le nombre de fonderies a été divisé par quatre en trente ans en France, Groupe FMH à Vayrac (Lot) accroît ses activités de fonderie d’aluminium et de traitement de surface. Cette société qui compte 205 salariés fabrique des pièces pour le bâtiment, les biens d’équipement industriel, l’automobile et l’aéronautique notamment. Elle a créé 25 emplois en trois ans et augmenté son chiffre d’affaires de 14 % en juin 2018, à 18 millions d’euros. Elle investit 8 millions d’euros en 2018 et 2019, dont 1 million d’aides de la région Occitanie.

Groupe FMH agrandit la fonderie Diace (90 salariés) à Vayrac de 2.900 à 4.000 mètres carrés et y ajoute des moyens d’usinage et de traitement thermique, pour un coût de 4,2 millions d’euros. Un cobot va être installé ce trimestre sur l’îlot de moulage de fonderie par gravité. Ce robot collaboratif développé avec le CEA Tech coulera le métal en partageant les tâches avec les ouvriers. Parallèlement, la PME investit 3,2 millions d’euros dans l’usine de traitement de surface et de peinture Fin’Tech (88 salariés) à Albi (Tarn). Elle sera agrandie à 4.000 mètres carrés et équipée de nouvelles machines d’usinage et de peinture.

La société familiale s’est développée par croissance externe après avoir levé « plusieurs millions d’euros » auprès de Natixis, MP Croissance et l’Irdi en 2013 et 2017. Elle a racheté deux sous-traitants en 2015, Fin’Tech à Albi et Thermolaquage 21 à Dijon, puis un fabricant de moules en Espagne en 2016. « Nous proposons aux donneurs d’ordre un seul interlocuteur du moule au montage des pièces. Nous avons du succès avec cette prestation globale », affirme Matthieu Hède, président de Groupe FMH.

Gain de productivité

L’entreprise se développe dans l’aéronautique, qui constituera plus de 15 % de son chiffre d’affaires dans trois ans, en fabriquant notamment des radiateurs de cartes électroniques et des boîtiers. « Pour certaines pièces aux formes complexes, la fonderie apporte un gain de productivité de 60 % par rapport à l’usinage, ajoute le dirigeant. Comme Airbus demande une baisse des prix de 30 %, certains usineurs viennent à la fonderie. » Le fondeur veut racheter d’autres fabricants et se diversifier dans l’usinage pour atteindre un chiffre de 25 millions d’euros en 2020.

Source: Laurent Marcaillou – https://lesechos.fr – Publié le 11/01 à 13:35 – Groupe FMH investit dans la fonderie d’aluminium