Ces trois dernières années, le groupe FMH est passé de 17 M€ de chiffre d’affaires à 24 M€ avec des résultats à deux chiffres, de 190 salariés à 280 salariés. Et le rythme va s’accélérer.
«L’objectif est d’atteindre les 100 M€ dans les huit prochaines années, 1/3 par croissance organique, 2/3 par croissance externe» précise Matthieu Hede, le président du groupe.

Source: magazine Entreprises Occitanie-376-avril 2020

On peut faire confiance à ce jeune homme de 45 ans qui a déjà su racheter 4 entreprises depuis 2013 à partir de la fonderie familiale Diace créée par son père à Vayrac dans le Lot. «L’ambition  c’est de hisser le groupe du statut de sous-traitant à un équipementier industriel proposant des solutions métalliques globales quelle que soit la technologie» relate M. Hede. En 4 ans, 4  entreprises ont été rachetées, une dizaine de millions d’euros dépensés afin d’optimiser l’outil industriel. Exemples. Le site de Fintech à Albi dédié au traitement de surface a été entièrement rénové et agrandi. À Albi et Vayrac, une cinquantaine de CDI nets ont été créés.
Rachetée en février 2019 à la suite d’une liquidation judiciaire, MGB 3000, située à Malemort-sur-Corrèze, spécialisée dans l’emboutissage et la mécanosoudure, a non seulement gardé ses 46 postes de travail mais a recruté 17 CDI depuis un an, bénéficiant d’un investissement de 800 K€.
1 à 3 opérations de croissance externe par an sont visées pour des cibles allant de 3 à 15 millions de chiffre d’affaires, implantées plutôt en France, en Espagne, en Allemagne. «Nous ne souhaitons pas trop nous éloigner. D’autant que la mondialisation et la Chine ne sont plus perçues comme étant la solution. C’est même l’inverse, nos grands clients sont en train de revoir leur stratégie et nous consultent. Pour notre part contrairement à beaucoup d’autres, nous sommes très intégrés. Nous fabriquons nos outillages dans notre filiale en Espagne» relate M. Hede.
Le groupe FMH se positionne comme un facilitateur industriel, fournissant des solutions métalliques pour ses clients qui peuvent se concentrer ainsi plus efficacement sur leur cœur de métier, simplifier leurs achats, leur logistique.

L’offre est déjà bien étoffée avec la fonderie et l’usinage (40 % de l’activité), l’emboutissage (5 %), la mécanosoudure et la chaudronnerie (15 %), le traitement de surface et peinture (30 %), l’outillage (10 %) et d’autres à venir. Dans ces métiers industriels par nature très capitalistiques, de nombreux acteurs n’ont pas une santé de fer et souffrent notamment dans l’automobile, voire l’aéronautique, souvent faute d’investir suffisamment pour maintenir la course à la compétitivité. Le groupe FMH veut participer à la consolidation en cours de la sous-traitance industrielle en s’appuyant sur une excellence opérationnelle avérée. Quand j’évoque le thème de la qualité et du respect des délais avec M. Hede, il répond que ce n’est plus le sujet car cela fait partie du requis de base de l’industrie. En passant rapidement dans l’atelier chez Fintech, j’ai lu sur un écran des taux de service au-dessus des 98 %. «Nous sommes attentifs à ce que le niveau de récidive des
non qualité ne soit pas supérieur à 10 %» précise le chef d’entreprise. Pour accompagner la croissance, le groupe a renforcé ses compétences avec l’arrivée d’un DAF, de gestionnaires de projet, de commerciaux passant de 6 à 11, de chaudronniers, de fondeurs, de peintres… et s’est résolu à embaucher une personne chargée exclusivement des recrutements. Avec 600 clients différents dont un seul dépasse les 10 %, cette diversification constitue bien un plus et amène de la confiance. Dans l’aérospatial et la défense, le groupe travaille pour Stelia, Safran, Thales, Nexter, MBDA,
Arquus… et d’autres dans l’automobile, le bâtiment, l’agriculture…15 % des affaires proviennent de l’international dans une dizaine de pays. M. Hede détient plus de 85 % du capital, complété par l’Irdi, Natixis. Maître à bord, le capitaine a fixé le cap : ne pas distribuer de dividendes pour financer une croissance rapide et les investissements. Exécution en cours !

 

Source : magazine Entreprises Occitanie n°376 / Avril 2020 – par Juliette JAULERRY – GROUPE FMH. Croissance très forte d’ici 2028 pour l’équipementier industriel