Mecojit, société basée dans le Grand Figeac, est en plein boom. Spécialisée dans le photovoltaïque pour les toitures agricoles, l’entreprise innove avec un concept d’ombrières solaires sans fondation.
Bien installée dans ses locaux rénovés situés juste à côté du centre aéré de Capdenac-Gare, la société Mecojit n’a pas le temps de chômer. En plein essor depuis ses débuts il y a plus de 15 ans, l’entreprise lancée par d’anciens ingénieurs de Ratier a misé avec succès sur le solaire agricole en toiture. De l’étude à la pose sans oublier la maintenance, Mecojit propose des solutions sur mesure et clé en main aux professionnels dans tout le Grand Sud-Ouest. Avec plus d’un millier de projets au compteur, la structure qui n’a cessé de se développer emploie aujourd’hui « une incroyable tribu » de 30 personnes et atteint 18 millions de chiffres d’affaires.
« Aujourd’hui, la volonté est de se développer en plus des agriculteurs en équipant en local les industries ou encore les grandes surfaces » souligne le directeur général de Mecojit, Sébastien Mounier.
Toujours à la recherche de nouveaux challenges, une idée originale a été lancée par le gérant de Mecojit au printemps 2020. Durant le confinement, Yanis Desangles s’est en effet intéressé au concept d’ombrières. Ces abris en structure métallique ou en bois équipés de panneaux solaires fleurissent un peu partout sur le territoire, notamment pour couvrir les immenses parkings des supermarchés. « Aujourd’hui on est dans l’ère de la transition énergétique avec le déploiement des véhicules électriques, des bornes de recharge. Le fait d’équiper des parkings, c’est stratégique mais il fallait se démarquer de ce qui se fait déjà » explique le responsable qui imagine alors un astucieux système autonome, sans fondation. « Pour le coup, c’est une vraie rupture technologique » défendent les dirigeants de Mecojit qui voient rapidement le potentiel de ce concept inédit. L’aventure est lancée en un temps record. « Tout s’est enchaîné rapidement. On a fait des simulations, des calculs pour voir la faisabilité. On a contacté des partenaires locaux comme l’Atelier Béton pour travailler avec nous. Ce sont eux qui font les pieds de 8 tonnes posés au sol ».
Pour le reste, les arguments ne manquent pas pour vanter leur trouvaille baptisée Mecopark. Adaptable et modulable à tout type de parking, l’installation ne nécessite pas de gros travaux. Un an après un premier prototype installé sur le parking de Mecojit, une grande surface du Lot à Martel est séduite. « C’est en fait un moyen simple et rapide de répondre aux besoins énergétiques. Le supermarché est en autoconsommation pour l’électricité du magasin ». Avec Mecopark, l’entreprise de Capdenac voit s’ouvrir un nouveau marché porteur. Outre les grandes surfaces, les entreprises et les concessions automobiles sollicitent cette installation brevetée qui, en plus de fournir de l’énergie grâce aux panneaux de sa toiture, protège les véhicules des intempéries. Un recrutement d’une dizaine de poseurs vient d’être lancé. Dernier avantage, et pas des moindres pour Mecojit : les ombrières sans aucun métal permettent de réduire l’empreinte carbone. Un atout de plus pour se faire une place au soleil.
Une démarche locale engagée
Entre Lot et Aveyron, l’entreprise Mecojit affiche sa volonté de se développer en local et de travailler avec des partenaires du territoire. Artisans, notaires, charpentiers, géomètres… l’entreprise veut avant tout faire valoir le savoir-faire de proximité avec toujours l’ambition de minimiser « son impact environnemental ». En 2020, les locaux de l’entreprise ont été entièrement rénovés par un atelier de menuiserie local, MD L’Atelier installé également à Capdenac-Gare. Autre exemple de l’engagement de Mecojit : le projet de parc au sol citoyen porté par CéléWatt. Pour le 2e parc aménagé à Carayac, l’entreprise a développé un concept baptisé Mecowood qui a consisté à remplacer les supports des panneaux photovoltaïques par du bois brut. La bonne idée pour économiser toute l’énergie nécessaire à l’extraction du minerai, son transport sur des milliers de kilomètres, sa transformation et son façonnage.
Audrey Lecomte – La Dépêche – Le 17/12/2021