Comme vous l’avez annoncé il y a quelques jours, le Grand Figeac lance un site pour soutenir le commerce de proximité…
On va lancer une plate-forme digitale type « place du marché ». L’idée est d’acheter en ligne et de référencer les commerçants du Grand Figeac. Le consommateur pourra s’il le souhaite acheter avec la certitude de faire travailler un commerçant du territoire. Cette plateforme va s’appeler Achat-Grand-Figeac.com. Elle doit être référencée et opérationnelle en fin de semaine. On s’inscrit dans la même méthode que la plateforme du Département du Lot.
Comment cela va-t-il se concrétiser ?
Je vais proposer de manière incitative aux élus de faire trois mois de gratuité aux 100 premiers commerçants qui vont s’inscrire, ces trois mois s’ajouteront aux trois mois offerts décidés dans le cadre de la négociation collective. On a déjà des commerçants qui nous ont fait savoir qu’ils étaient intéressés. On veut aller plus loin et les aider aussi à créer leur visuel en mettant à disposition certains de nos personnels. Cette plate-forme est financée par le Grand Figeac. Une réunion est prévue ce mardi soir avec les élus qui ont des commerces sur leur commune. Je vais leur proposer de faire un effort par le biais de chèques cadeaux ou autre formule de ce type.
C’est une démarche importante à l’échelle de la communauté de communes du Grand Figeac…
Il faut être proactif dans une période inédite comme celle que nous vivons. Voilà de quoi les collectivités locales sont capables. Pour tout vous dire, mon grand regret est de ne pas l’avoir fait au printemps comme je le souhaitais. J’aurais dû continuer en mars et créer une plateforme avec des développeurs locaux mais aujourd’hui on n’a clairement pas le temps. Il y a une vraie urgence : les commerçants ont besoin de vendre vite parce que Noel est là. Beaucoup de personnes du territoire sont maintenant dans un état d’anxiété beaucoup plus important que lors du premier confinement. Des gens ont vraiment peur de sortir. Il faut qu’on puisse les aider à réaliser leurs achats sur notre territoire. J’appelle pour cela les élus des petites communes à se rendre disponible pour aider ces gens-là à passer cette période inédite.
Qui peut utiliser cette plateforme ?
Je souhaite cette plateforme soit pérenne. Elle concerne les commerçants fermés aujourd’hui mais aussi tous ceux qui ont pu continuer à ouvrir, ainsi que les artisans. Peut-être que les consommateurs qui ont l’habitude d’acheter sur internet ne connaissent pas l’offre sur le territoire. Et puis on le voit, les modes d’achat changent, il faut se préparer à ces évolutions.
Lors du premier confinement, vous étiez au chevet des chefs d’entreprise que vous appeliez au téléphone. Est-ce que vous continuez à le faire ?
Je continue le boulot au quotidien. Je sais qu’ils ont besoin de proximité. On n’est quand même pas du tout dans la même situation qu’en mars. Il y a toujours du chômage partiel mais pas au même niveau. Du côté des chefs d’entreprise, j’ai l’impression que la situation est moins anxiogène.
On a beaucoup parlé de Figeac Aéro et de Ratier Figeac. Quelle attention portez-vous au secteur aéronautique durement impacté ?
Je suis ces dossiers de très, très près. On y travaille d’arrache-pied et au quotidien. Concernant Figeac Aéro, j’espère qu’il sera possible avec l’ensemble des propositions à étudier de minimiser la dimension de ce plan social. On a aujourd’hui une mesure importante en place : il s’agit du dispositif « Passerelles » financé par la Région et un peu par l’Etat porté sur notre territoire par la Mecanic Vallée. Ce dispositif permettra aux salariés de pouvoir bénéficier d’une formation pour aller vers un autre métier, tout en gardant des facilités pour revenir dans son entreprise d’origine si le carnet de commandes le permet. Je suis très satisfait de pouvoir mettre en place cette mesure ici, on a pu en mesurer les bénéfices sur d’autres territoires et je suis convaincu que cela va apporter aux salariés et aux entreprises. On a une boîte à outils très largement complétée.
Autre mesure : vous souhaitez prendre en charge les loyers…
On va dans le cadre de l’accompagnement mis en place avec l’Etat proposer de prendre en charge les loyers de tous les commerçants et artisans du territoire sur le mois de novembre – le plafond est fixé à 1 000 euros – avec un fonds l’Occal créé lors du premier confinement.