Pas de panique ! Même si je ne suis pas un spécialiste du génie civil, je vais tenter de tout expliquer en prenant l’exemple du viaduc installé pour la déviation routière de Malemort, près de Brive, en Corrèze. Depuis le 21 avril 2021, un nouvel ouvrage d’art franchit la Corrèze, sur le chantier de la déviation de Malemort.

Mais comment fait-on pour « lancer » 340 tonnes d’acier au-dessus d’une rivière ? Avant tout chose, il faut d’abord imaginer et concevoir cette charpente géante. C’est ce qu’a fait la société cantalienne Matière, dans son usine de Bagnac-sur-Célé, dans le Lot. C’est là que les six tronçons en acier ont été fabriqués, nécessitant plus de trois mois de travail. Ils ont ensuite été assemblés sur place, à Malemort.

Poussée sur 140 mètres

C’est donc en un seul bloc que la structure a été installée. Posée sur une rive de la Corrèze, elle a été poussée par un treuil, dont la traction était relayée par des poulies.

Cette technique assure une rapidité d’exécution et limite le nombre d’échafaudages.

D’une longueur de 140 mètres, ce viaduc fait partie des cinq ouvrages d’art prévus sur la déviation de Malemort, qui à l’horizon 2022, doit relier la route de Tulle à celle de Beynat/Argentat.

Le chantier de la déviation de Malemort (Corrèze) en quatre chiffres (juillet 2020)

https://www.lamontagne.fr/malemort-19360/actualites/dis-comment-on-fait-pour-poser-en-un-seul-bloc-un-pont-sur-la-correze_13943774/

Eric Porte – La Montagne – Le 22/04/2021