Après de bons résultats obtenus lors des exercices précédents, l’entreprise STS connaît un début d’année plus difficile, en raison d’un carnet de commandes du secteur aéronautique en berne. Sa stratégie de diversification lui permet toutefois d’amortir les effets de la crise. Notamment avec sa nouvelle activité de fabrication de masques, de blouses et de visières pour se protéger du virus, tandis que des projets porteurs d’espoir pourraient se concrétiser dans les prochains mois.
À l’instar de toutes les entreprises, des hauts et des bas, STS en a connu depuis sa création en 1988 par Michel Mazars pour, « reclasser les travailleurs handicapés de la sidérurgie ». Vingt ans plus tard, en 2008, C’est un autre Mazars : Stephan, le fils du fondateur, qui reprend les rênes de STS.
Idées neuves, investissements lourds et alliances prospères avec des capitaines de l’industrie ont dopé l’activité de cette entreprise qui a vu ses effectifs tripler en une décennie, passant de 50 à plus de 160 salariés. Mais les effets pervers du Coronavirus sont passés par là, grippant cette belle mécanique qui a buté sur l’écueil de la crise économique, « nous avons dû nous résigner à ne pas renouveler des contrats à durée déterminée pour redescendre à un effectif de 105 personnes », explique Stephan Mazars.
Aujourd’hui, « nous manquons clairement de visibilité, personne n’est capable de dire quand et comment les donneurs d’ordre vont à nouveau se manifester », renchérit-il.
Diversifier pour atténuer les impacts de la crise.
Heureusement, la diversification de la production, dans le secteur médical et le développement de machine pour l’agroalimentaire, dont la fameuse machine à aligot, a permis de soutenir l’activité, « notre expertise dans la découpe de matériaux pour l’aéronautique nous a permis de répondre aux besoins sanitaires des collectivités, et du secteur privé, en fabriquant des masques de protection élaborés en France avec un fabricant de tissu Ariégeois et une entreprise de couture aveyronnaise, nous en avons déjà livré plus de 100 000 ».
Pour compléter cet équipement de protection individuelle, des visières, d’abord offertes aux soignants et aux aidants sont désormais commercialisées, de même que des capes à usage unique destinées aux salons de coiffure.
Discrète pour l’instant, cette production qui mobilise 2 à 3 personnes, pourrait prendre une nouvelle dimension avec des créations inédites, « on travaille actuellement sur la mise au point de deux modèles de blouses, jetables et réutilisables, en partenariat avec des professionnels de la santé ». Des équipements destinés au personnel travaillant en milieu hospitalier ou dans des maisons de retraite, « les besoins sont là, ils représentent plusieurs dizaines de milliers d’exemplaires par an », affirme Damien Artous, le directeur du développement. Un marché prometteur qui pourrait donner du travail à une quinzaine de collaborateurs, « nous maîtrisons la partie technique et nos machines sont parfaitement adaptées à cette production en nombre », conclut Stephan Mazars.
Un débouché qui devrait apporter un nouveau souffle à cette entreprise en lui donnant l’opportunité de mieux traverser cette tempête économique qui souffle sur le pays.
La Dépêche –