Après avoir frôlé la liquidation judiciaire il y a deux ans, l’entreprise Meta industrie affiche de nouvelles ambitions après de nouveaux investissements.Meta industrie revient de loin. Implantée à Malemort depuis le début des années 2000, cette entreprise (ex MGB3000) était, en 2018, au bord du dépôt de bilan et ses 42 salariés menacés de se retrouver sur le carreau. Deux ans plus tard, même si cette entreprise spécialisée dans la déformation de métal, la tôlerie et la chaudronnerie est toujours déficitaire de 400.000 euros, l’ambition est revenue. Et ce malgré la crise, le Covid et la hausse des prix des matières premières.
18 salariés de plus en deux ans
Aujourd’hui, Meta industrie compte 63 salariés dans ses rangs et, preuve de plus que le regard est tourné vers l’avenir, huit d’entre eux sont en apprentissage. Cette nouvelle dynamique a pu notamment voir le jour grâce au rachat, en 2019, opéré par le groupe MH Industries en recherche permanente de diversification de ses activités. Matthieu Hede, son PDG, n’a pas hésité à réinvestir deux millions d’euros pour donner au site du bassin de Brive de nouvelles ambitions. « On espère arrêter les pertes d’ici 2022, doubler de taille d’ici quelques années, en passant à un chiffre d’affaires de 8 à 9 millions d’euros », explique le PDG, devant les élus de Malemort et les représentants de la CCI, ce vendredi 23 avril 2021, lors d’une visite de l’entreprise.
Pour atteindre ces objectifs dans sa filiale corrézienne, le nouveau patron mise sur la stratégie qui a fait la réussite de son groupe, dont le chiffre d’affaires atteint 22 millions d’euros : la diversification, synonyme de solidité économique pour son PDG.
En chiffres :
– 4.300.000 C’est en euros le chiffre d’affaires de Meta industrie en 2019. Celui du groupe MH Industries s’élève à 22 millions d’euros.
Ne pas dépendre d’un seul client
« Nous avons, au niveau du groupe, environ 320 clients. Nous ne voulons pas dépendre d’une seule activité. Nous ne voulons pas voir un client représenter plus de 20 % de notre chiffre », insiste Matthieu Hede. Dans les ateliers de MI, même philosophie. La stratégie est perceptible dans la diversité des produits réalisés : encadrements en acier de parebrise pour véhicules blindés, couvercles de cuve en inox pour les viticulteurs, frayères de poissons, matériels agricoles. « On fabrique tout, de deux grammes à deux tonnes », résume-t-on.
Pour pérenniser et développer son activité, Méta Industrie mise aussi sur une relocalisation de l’activité métallurgique. L’activité de déformation de métaux aurait tendance à se réimplanter en France depuis plusieurs années.
Pierre Vignaud – La Montagne – Le 25/04/2021