À l’automne, le centre de formation de l’industrie en chantier à Cambes doit accueillir 40 apprentis dans deux formations d’un an. Des formations spécialement créées pour répondre aux besoins chroniques des entreprises locales.
Dans moins de six mois, le centre de formation de l’industrie doit ouvrir ses portes à la zone d’activités de Quercypôle à Cambes. Porté par le Grand Figeac, le chantier avance à grands pas malgré les intempéries. Aurélie Monteillet, responsable du pôle formation de l’UIMM (Union interprofessionnelle des métiers de la métallurgie) qui va gérer l’établissement, lance un appel aux jeunes motivés. «Nous sommes prêts à accueillir deux nouvelles promotions sur deux sections : le bac pro technicien d’usinage et le CAP aéronautique. Il reste des places pour ces deux formations !». Des formations en alternance diplômantes et rémunérées sur un an qui offrent en prime de belles perspectives professionnelles. Elles ont en effet été spécialement créées pour répondre aux besoins récurrents des entreprises du Figeacois. «On a de vrais et gros besoins de recrutement, confirme Hervé Danton délégué de la Mecanic Vallée, partenaire du projet. La demande s’amplifie (…) on a 500 postes à pourvoir en 2019». Les deux plus grosses sociétés, Ratier Figeac et surtout Figeac Aéro, ont même des dizaines de postes vacants. «Il faut former, former, former», martèle Hervé Danton qui mise sur ce nouveau centre innovant pour attirer les employés de demain.
Des reconversions gagnantes
Changer l’image des métiers industriels fait partie des enjeux de ce projet ambitieux qui mobilise plus de 4,3 millions d’euros de financements publics (Etat, région et département). Le profil des candidats à ces formations peut être varié. La condition est d’avoir moins de 30 ans et le niveau requis soit le bac pour le bac pro TU et un diplôme de niveau 5 pour le CAP. «Ce sont souvent des reconversions. Les candidats doivent avoir un vrai projet professionnel. Il faut qu’ils s’investissent et on leur offre derrière une stabilité au niveau de l’emploi. Le deal est clair : s’ils obtiennent leur diplôme, ils ont un contrat à la clé», souligne la responsable de l’UIMM. Avec un taux d’insertion de 95 % en entreprise, ces formations sont un pari gagnant sur l’avenir.
Trois réunions d’information sont prévues à 8 h 30 au CFAI – Figeac Aéro les 17 mai, 7 et 21 juin. Pour toute demande : contact@pfit-mp.com
La voie du succès pour travailler à Figeac Aéro
Avec une centaine de recrutements par an, Figeac Aéro reste le plus grand employeur du secteur. Pour répondre à ses besoins chroniques en personnels, l’entreprise a misé sur la formation en créant un partenariat il y a 12 ans avec le CFIA de Midi-Pyrénées, notamment pour le bac pro technicien d’usinage. «Depuis 2007, on a eu environ 200 apprentis. On a pu intégrer de nombreuses personnes grâce à l’apprentissage qui reste la voie royale de l’alternance. Un tuteur est dédié à chaque apprenti», a expliqué Virginie Andrieu en charge de la formation à Figeac Aéro. La formation est une vraie réussite. Sabine Boudou, ancienne apprentie aujourd’hui salariée en CDI, a témoigné de son parcours sans faute : «J’avais eu un bac sanitaire et social et j’ai travaillé pendant cinq ans en restauration. J’ai voulu me reconvertir». Pôle emploi lui fait découvrir le métier d’opérateur sur commande numérique. La jeune maman commence son apprentissage sur le site de Figeac Aéro pendant un an. Elle décroche son diplôme avec mention bien en 2018 et enchaîne directement avec un contrat. «C’est un métier de précision, manuel. C’est tout ce que j’aime. J’apprends en permanence».