Production, recrutement, levée de capital, entrée de la région Occitanie au capital : cette fin d’année est fructueuse pour le groupe SNAM à Viviez et sa filiale Phénix à Decazeville qui offrent actuellement 34 postes en CDI, pour tous niveaux d’expérience et de diplômes..
Éric Nottez, président de la société Viviézoise SNAM (Société nouvelle d’affinage des métaux) et sa filiale Phénix à Decazeville, l’annonce sans détour : l’objectif de créer 600 emplois en 5 ou 6 ans reste d’actualité. Certes, des difficultés sont apparues (immobilier, crise sanitaire) mais SNAM (leader européen du recyclage des batteries hybrides et électriques) et sa filiale Phénix (production de batteries) ont lancé le train sur les rails.
La question immobilière est réglée pour une première phase de développement, avec trois sites (l’usine SNAM à Viviez, puis l’ex-Sopave au Crouzet à Viviez et l’ex-bâtiment Bourgeois à la zone du centre de Decazeville) permettant d’accueillir jusqu’à 350 emplois : « Nous disposons d’assez d’espace pour procéder à des travaux d’aménagement, on peut y créer des stockages, des surfaces de préparation et de traitement, dans la partie recyclage, et dans le domaine Phénix, nous aménageons actuellement et restaurons le bâtiment historique pour le mettre au meilleur niveau de prestation et nous avons de quoi implanter une chaîne complète de montage supplémentaire avant d’être un peu serré ; se posera alors la question de créer un site supplémentaire ».
Les effectifs atteignent actuellement 155 personnes à temps plein (dont 20 à Phénix) et le chiffre d’affaires avoisine 23 millions d’euros (dont 600 000 € pour Phénix). Régulièrement, des phases de recrutement sont lancées .
Investissements
Deux bonnes nouvelles financières ensoleillent leurs activités : tout d’abord, le groupe belge Floridienne, actionnaire majoritaire du groupe SNAM a annoncé une augmentation de capital de SNAM pour 10 millions d’euros, avec le concours d’un investisseur allemand. Cette augmentation doit être finalisée pour le 30 octobre prochain. Il s’agit d’accompagner le programme d’investissement de SNAM. Par ailleurs, la Région Occitanie va entrer pour 3 millions d’euros dans le capital de SNAM et son activité Phénix via l’ARIS (Agence régionale des investissements stratégiques) : « On y travaille depuis plusieurs années. Ces 3 millions de la Région représenteront environ 10 % de l’ensemble des fonds disponibles nécessaires ».
Éric Nottez anticipe le boum de son activité : « Un véhicule thermique, c’est une batterie au plomb de 10 à 15 kg mais dans un véhicule totalement électrique, c’est 300 kg de batterie. Il y aura une forte accélération que l’association des constructeurs a confirmée. Avec une multiplication des volumes par 50″.
Des batteries indispensables
Les batteries fabriquées par Phénix sont des batteries au Lithium destinées au stockage stationnaire. Des batteries industrielles pouvant notamment stocker l’électricité intermittente liée aux énergies renouvelables (solaire, éolien). « On a des applications importantes, très prometteuses qui sont le stockage pour soutien en réseau : avec la proportion d’énergie renouvelable qui augmente, ce qui est souhaitable, on constate que dans les pays qui ont déjà fortement développé les nouvelles énergies, les réseaux deviennent instables (perturbations, coupures). Pour éviter ça, des opérateurs mettent en place des systèmes de containers de batteries qui de manière stratégique vont être dispersées dans toutes les mailles des réseaux électriques pour absorber le trop-plein et restituer lorsque c’est nécessaire. On équilibre ainsi le réseau Aujourd’hui, les clients Phénix ne sont que des industriels. Ils fabriquent des outils industriels comme des bornes de recharge pour des voitures électriques. On a besoin de batteries dans ces outils car si on est content de bénéficier d’une charge rapide, le réseau ne peut pas suivre s’il y a trop de voitures. Aussi les stations sont dotées de batteries permettant d’absorber le 1er 1/4 heure. La demande en batteries industrielles sera tellement soutenue dans la prochaine décennie qu’aujourd’hui on a plus de demande que de capacité de production ».
Campagne de recrutement : 34 postes à pourvoir
Le groupe SNAM lance régulièrement des campagnes de recrutement. 37 personnes ont ainsi été recrutées l’an dernier en dépit de la crise sanitaire.
10 personnes viennent d’être embauchées : « En CDI, pas en précaire. Nous pensons rester sur des campagnes de recrutement entre 10 et 20 personnes, en partenariat avec l’AFPA qui s’occupe des formations spécialisées en manipulation, montage et démontage de batteries, et avec Pôle Emploi car nous sommes convaincus que si on a la possibilité de former, autant donner la chance à des gens qui n’ont pas encore de formation ou de métier, ou parce que leur métier historique n’existe plus. Une campagne de recrutement peut durer de 6 mois à 1 an. Sur l’ensemble de nos activités, nous offrons actuellement 34 postes en CDI. ça va de l’embauche sans aucune qualification à ingénieur. SNAM recrute des opérateurs en métallurgie, de l’ingénierie et des chefs de projet technique, du personnel technique automaticien, maintenance. Il y a des opportunités pour tous les niveaux d’expérience et de diplômes ».
Dans le cadre de son développement, des études périodiques d’actualisation avec enquête publique et réunion de riverains auront lieu : « Nous sommes encore dans les phases d’études. J’ai lancé un appel à préparer des listes de questions pour y apporter des réponses et donner la totalité des informations nécessaires pour comprendre. On s’inscrit dans le temps du progrès continu et de la relation continue ».
BHSP – La Dépêche Aveyron – le 22/10/2021